mercredi 29 septembre 2004

Le monde magique de death

LE JOUR OU LA MORT APPARUT AU PAYS DES ANIMAUX GENTILS

Grocu l'éléphant gambadait dans les prés. Où allait-il de si bon matin ? Mais rendre visite à son ami Gégé lapin, pardi ! Il se roula dans l'herbe et sniffa une fleur, puis, légèrement ennivré, il chercha à enculer un papillon qui se déroba à sa trompe.
Que ferait-il aujourd'hui ? Peut-être une compote de pommes, peut-être un barrage dans le ruisseau, peut-être une partie de colin maillard. Il y a moult choses à faire au pays magique des animaux gentils ! Soudain il aperçut une ombre noire et menaçante en haut de la colline. Jamais encore de toute sa jeune vie d'éléphanteau il n'avait imaginé qu'une telle chose put exister.
Pendant ce temps, Benny le cochon matait un film de cul. Il tournait frénétiquement sa queue en tire-bouchon, les yeux concentrés, un filet de bave glissant le long de son menton, lorsque quelqu'un frappa à sa porte. Pris de stupeur, il cessa de se branler. "Benny !! Ohé !!" Terrorrisé, il se tut. Il décida de faire croire qu'il était absent, pour être tranquille. Mais la télévision continuait de dire des cochonneries à voix haute : "hann ! oh ouiii ! encoree !! hummm!" Il se précipita sur la télécommande et appuya maladroitement sur quelques boutons "toute la journée, fraicheur narta !" tchhhk "pauvre truffe...jte hais..." tchhhhk "allez il est temps de passer à la photo du jour, c'est celle de jean pierre rapharin dans Libé" tchhhk. Il réussit à éteindre la boîte maudite. Hélas, il avait été repéré. "Benny !! ouvre !! je sais ke tu es là !"
Gégé lapin apparut sur le seuil de la porte, tout joyeux : "Allons jouer avec Grocu !"
Benny le cochon fit la moue : "Moui..."
Les deux compères arrivèrent en bas de la colline et trouvèrent l'éléphant endormi. Avec facétie ils lui chatouillèrent les pieds. Aucune réaction. Ils firent tinter une cloche dans son oreille géante, en pouffant comme deux chenapans. Aucune réaction. Aux grands maux les grands moyens, ils jetèrent un seau d'eau froide. Aucune réaction. Ils le secouèrent, légèrement inquiets. Aucune réaction. Face à l'incompréhension, ils abandonnèrent.
Le lendemain, Grocu n'était toujours pas réveillé, et son corps commençait sérieusement à puer.
Le surlendemain, Grocu était en décomposition, des mouches dansaient dessus.


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