Le cabinet du docteur D. (épisode 9 : Apprendre à guérir un bobo)

Hello. L'équipe est de retour de thaïlande, enfin les garçons surtout, parce que nous autres, avons du rester sur Paris pour garder les locaux et les expériences en cours.

Nous avons reçu comme à l'accoutumée beaucoup de courrier de votre part, une partie a disparu à cause de Gertrude, notre cancérologue, qui s'est endormie avec une cigarette allumée (qui est tombée et a brûlé une bonne partie de notre QG.) Nous ne la blâmons pas, les journées sont éprouvantes, et vous savez sûrement si vous regardez la série Urgences, que nous avons énormément besoin de repos. Il reste tout de même quelques résidus de lettres que nous traiterons à la fin. Nous vous informons que l'argent que vous avez envoyé pour les enfants qui sautent sur des mines là, sera utilisé dans un premier temps à réparer nos locaux brûlés. Voilà, le cabinet souhaite une transparence absolue avec vous, une sorte de...contrat de confiance, vous savez où va votre argent au moins !

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Mais pour le moment, nous aimerions vous faire découvrir les bons gestes à avoir en cas de bobo.
Vous avez sûrement un fils un peu turbulent qui arrive auprès de vous en pleurant parce qu'il s'est planté un clou dans une main, ou qu'il a été mordu par un chien, bref il existent des tas de raisons d'être blessé. Et vous, vous êtes un peu gênée de ne pas savoir comment guérir cela. Etes-vous une mauvaise mère ? Nous ici, nous ne le pensons pas. Voilà pourquoi nous avons décidé de vous aider avec ce "tutorial".

0) Votre enfant s'est fait bobo à la main.

Voici donc l'objet du délit...à première vue, ça va, ça aurait pu être pire, mais une plaie de ce type, ouverte, a rapidement le temps de s'infecter et d'amener des complications. Il faut agir. Vous êtes prêts ? A l'attaque ! Et qu'Hypocrate soit avec nous !

1) Scanner

Vous avez sûrement dans votre dispositif informatique une imprimante, et un scanner. Nous allons donc débuter par un scanner. Placez la main de votre enfant et sortez le résultat sur l'écran.

Ok...

Bon donc là on voit très bien la plaie hein, malheureusement ça demeure un peu flou. Plusieurs questions se posent alors...dans un tel cas, il existe une solution radicale que nous proposons à nos patients, c'est l'amputation, sectionner la main à partir du poignet. C'est la méthode la plus simple et efficace, mais c'est la moins appréciée, les gens ont l'habitude de vouloir garder leur main. Surtout un enfant, s'il a des devoirs à faire ou qu'il est gardien de but au foot à l'école, il en a besoin. Donc on oublie cette première possibilité, nous allons devoir opérer directement sur la main.
Pour cela nous allons ouvrir un peu, histoire de voir quel bordel se trame là-dessous.

2) Ouverture de la main

Recquiert : des couteaux de cuisine, du fil de pêche et des aiguilles, un bout de bois (que l'enfant peut mordre pendant qu'il regarde un DVD disney bien sûr, sans souci).



Alors oui, cette étape peut sembler inutile a priori, mais par PREVENTION il est bon de voir si aucun éclat ou objet n'a pénétré la plaie, toujours parce que ça pourrait créer des complications.
Bon, ben là on voit rien, c'est plutôt bon signe...

Passons donc à la troisième étape.

3) Désinfection

Les microbes sont nos pires ennemis, ils sont invisibles et se sont probablement engouffrés dans la plaie de votre enfant, rien qu'en fendant l'air de ses mains. Il est donc très important de désinfecter. Pour cela, nous allons porter de l'eau à ébullition.

Une fois que c'est prêt, plongez la main de votre enfant. N'oubliez pas de remplacer le bout de bois dans sa bouche.

Patientez quelques minutes, puis remuez à feu doux. Vous pouvez ressortir la main.

Oups.

Euh il est possible que des doigts soient restés dans la casserole, ne vous affolez pas. Il suffit de recoudre tout ça.



Voilà, maintenant on est sûr que tout est désinfecté et que les microbes sont tués. Il ne reste plus que la dernière étape.

4) Bandage.

Tartinez la main de plâtre, puis recouvrez avec du bandage. C'est fini !

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Passons maintenant à vos questions.

Question de Gloria, 31 ans, Bruay-en-buissière :

Salut l'équipe, merci pour votre travail et vos conseils. J'ai un problème, mon mari ronfle énormément la nuit, nous avons tout essayé, pouvez-vous nous aider, merci.

Réponse : mets lui plein d'oreillers sur la gueule, ça marche. Ou alors va dormir ailleurs.

Question de Quentin, 29 ans, Beauvais :

Bonjour. Je crois que mon fils de 9 ans est atteint de somnambulisme. Je l'ai surpris plusieurs nuits d'affilée, il se lève dans la nuit pour aller allumer la télé. Que faire ? Je n'ose pas le réveiller.

Réponse : euh...c'est pas du somnambulisme ça. Quand il se lèvera en pleine nuit pour faire ses devoirs, là on pourra peut-être y croire.

Question de Marguerite, 46 ans, Roubaix :

Bonjour, pourquoi vous ne répondez jamais à mes lettres ? L'opération chirurgicale que j'ai subie avec vous s'est très mal passée, vous étiez censés faire disparaître quelques cicatrices mais là je suis complètement défigurée ! Je n'ose plus sortir de chez moi, et vous m'avez fait perdre 7500 euros ! J'envisage sérieusement d'en référer à la justice, vous êtes prévenus.

Réponse : bon déjà tu es en train de t'humilier devant la france entière, parce que tu vois bien qu'on te répond, alors ne fais pas comme si nous t'ignorions. Ensuite, nous avons effectivement reçu tes derniers clichés, et effectivement, c'est pas joli à voir. Il faudrait que tu prennes un nouveau rendez-vous parce qu'il faut tout refaire là. Amitiés.

Question de J.M Le Pen, 79 ans, Saint-Cloud :

Bonjour à toute l'équipe. Permettez-moi de vous féliciter pour votre travail. J'aurais aimé savoir si vous connaissiez un dentifrice efficace, merci.

Réponse : white power.

Question de Naomie, 28 ans, Chantilly :

Hello à toute l'équipe. Que pensez-vous de l'euthanasie ? Merci.

Réponse : C'est une question de dignité humaine. Chez nous on la pratique depuis longtemps, d'ailleurs chaque soir on débranche tout. Et ça fait des économies d'électricité en plus !

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Voilà, c'est fini pour aujourd'hui, n'oubliez pas d'envoyer vos dons, parce qu'un don, c'est une vie. Du moins c'est ce que dit notre nouveau slogan.