vendredi 28 juillet 2006

Poème

Tu portes des lunettes à triple foyers et une perruque en chantilly à la vanille qui touche le plafond de la voiture

Ton môme est un vaurien tu sais

Catin mais frigide, ce qu’il faut de respectabilité tout de même, installée dans un fauteuil déchiré par le chat

Du fond de teint vert couleur mort, des rides en forme d’yeux crevés partout sur le front

Ton mari est parti à la guerre, tout pantin qu’il était, et ton môme est enrôlé à l’école

Tout a toujours été très malin, tout a été fait comme il le fallait, et quelle légèreté, quelle tranquillité dans la conscience

Avec l’appui des voisins, ces mêmes charlatans qui refilent des tuyaux à bas prix, et partagent avec toi des sourires fédérateurs quand ton pays gagne au foot, effarante complicité, mais c'est la cohésion sociale maximale ! Les fraises c’est beau, là…ce qu’il y a là…dans la poubelle, beurk, c’est quoi ? mais c’est quoi ? Qui peut le dire ? Personne, venez, je vais enlever ça, j’ai quelque chose dans mon garage pour ça.

J’ai vu un squelette gigantesque se vautrer sur le tapis, se briser en mille os qui se sont figés en plein vol, pour former une couronne d’épines de hérisson qui s’est posée sur le crâne de ton môme

C’était la mort de l’art, la mort de l’intelligence, elle est devenue une arme qui donne mal à la tête, s'il réfléchit trop, la couronne va se resserrer, les épines s’enfoncer dans ses tempes, il va saigner et pleurer

Tu connais jésus ? Cet homme a été le premier gay célèbre de l’Histoire. En ces temps reculés où la barbarie était officielle, ses hormones féminisées lui ont permis d’avoir de la compassion, de l’empathie, diverses choses troublantes à vrai dire. Il a eu l’esprit philosophe, il a analysé un peu la chose, le monde dans lequel il vivait, c’était bien moche dites moi, une vraie jungle, le règne de la violence qui fait mal, pas celle des films au ciné.

Tu vas voir qu’à partir de toi je vais remonter un fleuve marron de merde.

Il se disait « mais pourquoi tant de haine quoi, il doit sûrement y avoir des moyens plus cools de calmer les choses, les gens devraient s’apaiser, s’aimer, peace quoi » Ses idées ont plu à ses abrutis de disciples. Mais les méchants, soit 99% de la population, un peu dégoûtés de n’être pas invités à ces jeux de dinettes, ont commencé à les détester vraiment, c’était un peu la seule chose qu’ils savaient faire, l’envie de baston les prenait trop souvent, ils étaient carrément frustrés.


Pierre : tiens tu me sers un verre de ton sang ? enfin, du vin quoi

Jésus : il est où ton verre, ici ? Voilà

Judas : je peux en avoir aussi ?

Jésus : mes amis, il nous faut marcher, jusqu’en haut de la colline, Père va me dire des choses importantes

Judas : moi, mon vin ?

Jésus : plus tard, tu peux te le servir tout seul quand même, je réfléchis, je je médite

Judas : grr grr…tu vas voir toi

Tout ça pour dire que Jésus par la suite a été tué, mais sa pensée cool, de s’aimer, de faire l’amour pas la guerre s’est trouvée suspendue dans le ciel, on pouvait presque respirer l’odeur de culpabilité et de sang : la grande remise en question spirituelle. Calmons nous

Ecrivons ces étranges préceptes, et effectivement, ce que les intellectuels aperçoivent dans les signes c’est que : le monde semblerait plus cool après simulation

Par contre, par contre, on va juste prendre une pincée d’idées, en faire un peu, on aménagera tout ça comme il faut.

Nous devons rester fort.

cette couronne que ton môme a sur la tête, elle ressemble à celle de jésus, à part que…on dirait qu’elle marche à l’envers, il faut VERIFIER tout de suite, vite, comment il l’a mise. On ne sait pas comment la mettre, il n’y a pas de notice pour ça, c'est pas un kinder surprise.

Ma bonne amie, je vais te laisser, à tes réflexions sur les gâteaux

A ma fenêtre, je vois le visage géant d’un homme, appuyé sur le coté d’une maison, ses cheveux ont tout de la coiffure d’un saule pleureur

N’oublie pas ! Je passe demain, ramasser les poubelles.

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