mardi 3 octobre 2006

J'avais demandé un plat de caca, c'est quoi cette merde là ?

J’ai vu une personne allongée dans mon lit, recouverte par les couvertures. J’ai voulu la secouer pour la réveiller, et sa tête s’est mise à voler partout dans la chambre.

Je suis descendu à la cuisine pour chercher à manger. Il faisait nuit. Il y avait des enfants assis sur les marches de l’escalier. Ils semblaient tristes et fatigués. Bizarrement, je passai à côté d’eux en les ignorant. J’étais concentré sur quelque chose dont je n’ai aucun souvenir. Avec le recul, je me dis que j’aurais du les prendre en photo ces petits fantômes.

J’ai été violé par des démons, une main invisible qui a fouillé mon corps alors que j’étais immobilisé, puis deux personnes qui ont essayé de m’étouffer et m’étrangler à tour de rôle. C’est cool l’enfer, tellement cool que c’est pas cool. Finalement, entre Disney et les démons, que choisir puisque rien ne va ?

J’essaie de vivre normalement, mais c’est difficile. Parfois j’ai envie de me laisser mourir, ne plus manger, juste dormir et si possible ne pas me réveiller. Parfois mon regard à moitié éteint tombe sur le sol, je vois les poussières comme d’insolents insectes fossilisés, vestiges de choses qui furent et que se sont effritées. Puis je regarde la table, la chaise, et dans ma tête plus rien n’a aucun sens, qu’est-ce qui sert à quoi, qui a inventé ça, non merci, ça me dit rien, au secours. Parfois je me dis que je dois manger, me lever, sortir, aller dans des magasins. Puis, une fois dans la rue, je m’aperçois que je presse le pas pour en finir au plus vite, en évitant le maximum de gens. Alors le petit ange sur mon épaule gauche me dit qu’il faut ralentir, profiter de la ballade. Je dis ok, je me calme. Mais le décor est dépourvu d’attrait. Et je me dis avec désespoir que je ressentirais la même chose dans n’importe quelle ville du monde.

Je croise tout de même des gens qui me dégoûtent. Le petit ange me demande pourquoi, avec sa voix si douce et naïve. Je ne sais pas. Tout.

Et ça va mal, et pourquoi ? Pour tout aussi.

Dans les magasins, je regarde d’un œil inquiet toutes les choses. Je sais que certaines devraient m’intéresser, mais à chaque fois il faut ranimer une flamme éteinte. Même pour des choses divertissantes comme les mangas, les jeux video, les dvd, dont l’intérêt devrait être tout naturel.

Le petit ange me dit « tiens, regarde ça ! c’est cool, non ? tu aimes bien, non ? » Je réponds « ouais ouais » d’un air désabusé, et le pauvre fait la moue. Il dit que ce n’est pas agréable de sortir avec moi. Je lui réponds que s’il n’est pas content il peut aller se faire foutre, me laisser seul. Je lui ai rien demandé. Et il se remet à bouder.

C’est quoi ça, une description en large et en travers de la dépression ? Ok, passons à autre chose.

Mais quoi, je sais pas moi. Je suis las. Parfois même, l’étrange et l’inconnu ne m’intéressent plus, ce qui est à la fois paradoxal et grave.

Oui, certaines choses sont bien mystérieuses, et alors ? Si ça leur plaît de se la péter. Moi j’ai la flemme de les analyser ou chercher à les comprendre, la drague a assez duré. Toute ma putain d’adolescence à chercher des explications avant de me résigner à ne plus en chercher. Je me suis désintéressé, bientôt je serai un vrai psychopathe, sans aucuns sentiments. Et alors, devinez quoi ? Je m’en fous.

Une hallucination ? Oh mais c’est magnifique ! D’où ça vient ? Je sais pas et je m’en fous, c’est clair ?

Les trucs dans l’espace, qu’ils gardent leurs précieux secrets. De toute façon je suis sûr que les réponses sont décevantes. Même le scénario le plus élaboré de Dieu me ferait bailler d’ennui. Le sens de la vie, mouarf, c’est plutôt qu’est-ce qu’on va écouter comme CD quand celui qui passe sera fini.

Ce petit ange, il essaie de me donner de bons conseils, il est gentil et adorable, même si je le hais. Parce qu’il a sa notion des « bons conseils », et j’ai la mienne. Et je sais que la sienne est répandue dans la majorité des trous du cul qui peuplent ce pays. Parfois je lui fous une baffe dans la gueule, et il tombe derrière mon dos. Je ne me retourne même pas pour le ramasser, il va me coller au cul comme une merde et voilà.

Quant au petit démon, que je n’ai pas encore mentionné, j’ai fusionné avec. Voilà un poids en moins pour mon épaule droite.

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