mercredi 5 octobre 2005

Visite à la clinique

Comme chaque jour depuis quelque temps, je vais à la clinique voir ma grand-mère. Elle a un truc à la jambe, genre caillot de sang ou je ne sais quel truc dégueu. J'y vais avec deux cousins, 16 et 12 ans, et leurs parents, et un autre tonton.

Quand on arrive, on a du mal à trouver une place pr se garer, le parking est rempli à mort. Jme demande "y'a tout ça comme malades ? les gens ont aucun système immunitaire ? ke des chochottes !" On finit par se garer sur l'herbe.
Dans la chambre y'a plein de chaînes à la télé, genre des chaînes du câble, c qd même une consolation quand on est malade. Mémé va bien. Mais il fait trop chaud, et on est trop nombreux, pas assez de chaises pour s'assoir. Je décide avec les cousins qu'il faut aller acheter des bonbons. On sort de la chambre et cool ! L'hôpital est à nous hihi, à l'abri du regard des parents. Ma première idée lumineuse est de faire une partie de sonnettes. Je frappe aux portes de toutes les chambres en marchant d'un pas vif, pendant ke les cousins sont tout honteux et me disent d'arrêter tout en riant. J'imagine les pauvres vieux qui disent d'une voix chevrotante "entreeeez !" et qui se demanderont pendant 15 min qui ça pouvait être, oubliant même d'écouter les questions de Julien Lepers à la télé. J'arrête lorsqu'une infirmière déboule dans le couloir, j'ai juste le temps de freiner mon poing qui allait frapper à nouveau, et je me gratte la tête en faisant mine de me demander qui de l'oeuf ou de la poule est apparu en premier.

Arrivés à l'ascenseur, je propose de faire une course. Les cousins prendront l'ascenseur et moi l'escalier, le premier qui arrive en bas a gagné. J'attends que la porte de l'ascenseur se referme, et je fonce. Je dévale les marches à tte vitesse, je frôle une vieille et je l'entends dire lointainement "rhooo !" Finalement on arrive au rez-de-chaussée pile en même temps.
On arrive au distributeur automatique de friandises, j'adore ces engins. Hey comment ça serait trop cool si on le cassait, on pourrait se servir comme on veut et tout ! On s'en mettrait plein la gueule, tellement qu'on serait écoeurés ! Bref, je mets 90 centimes, et j'appuie sur le bouton en tapant le code 42, et je vois une boîte de dragibus se casser la gueule, poussée sans pitié par une main-robot. Je soulève le capot pour la prendre, miam miam jolie surprise. Je bouffe les boules colorées par poignées de 5. Bien vite dans ma bouche, tout devient une délicieuse purée magique que je mâche avec extase. Je me dis que décidément, le sucre est le meilleur ami de ma langue, avec le corps humain bien sûr (oula, comment je fais ma chaudasse !) Je n'oublie pas de partager bien sûr, je suis pas un bâtard.

On passe devant le local fumeurs, et je ne peux résister à m'en griller une petite. Je rentre dans la pièce pendant que les cousins attendent dehors, dégoûtés par la fumée. Il y a une femme assise, avec le bras perfusé ki fume sa clope, elle est toute moche. Je me mets derrière elle et je fais des gestes obscènes, comme si je l'enculais, et les cousins qui me voient par la porte vitrée se mettent à rire. Je fais semblant de renverser ma boisson sur sa tête, ils prennent peur et détalent. La femme qui pensait à raison qu'ils se moquaient d'elle fait "pfff" en se tournant vers moi. Je fais une tête genre "ouais, c vraiment des crétins" en roulant des yeux.
Revenus dans la chambre on ouvre la fenêtre et on mate dehors. Sur le rebord y'a plein de crottes d'oiseaux séchées. En bas y'a une voiture avec une meuf qui fume, le carreau ouvert. Je cherche dans mes poches et dans la chambre un ptit truc que je pourrais jeter sur elle, puis je me dis "eh oh ! ça suffit là ! pkoi g envie de faire toutes ces conneries ?"
Je crois que j'aime amuser mes cousins, en fait. On finit par s'en aller. Vivement que ma grand-mère puisse sortir, ça me fait de la peine de lavoir là, je l'aime énormément.

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